lundi 4 novembre 2013

Billet post-Halloween

Jeudi dernier, alors que je m'apprêtais à manger toutes les mini Coffee Crisp sous prétexte que personne ne passerait l'Halloween à cause de la pluie, deux braves petites filles âgées d'environ 10 ans (une sorcière et une princesse) sont venues frapper à notre porte.
Moi : « Allôôôôô!!! »
Sorcière : « Joyeuse Halloween! »
Princesse : « Allô! »
J'ai farfouillé dans mon gros bol de bonbons, ai pris deux mini barres de chocolat et un paquet de réglisse que j'ai tendus vers le sac de la sorcière.
Sorcière : « J'aime pas ça moi la réglisse! »
Moi : « Ah bon, heu... minute. »
J'ai jeté mes bonbons dans le sac de son amie la princesse et lui ai offert deux barres de chocolat et deux enveloppes de poudre. (De la poudre pétillante, on s'entend. Ce n'est pas comme si j'avais les moyens de donner de la cocaïne aux enfants par les temps qui courent.) La sorcière-avec-une-attitude-de-princesse a regardé dans son sac déjà bien rempli et s'est écriée  « Ouaaach! », comme si je venais de lui donner des crottes de chien, puis elle a garroché les enveloppes de poudre pétillante dans le sac de son amie. Elle s'est ensuite tournée vers moi, espérant sans doute que je lui proposerais autre chose malgré toute l'ingratitude dont elle venait de faire preuve. Heille, minute fifille. Il y a un dépanneur au coin de la rue si ça fait pas ton affaire. Je me suis contentée de leur souhaiter une Joyeuse Halloween et de refermer la porte, sous le regard médusé de Concubine.

Je ne sais pas pour vous, mais dans mon temps (en 1922), il n'était pas rare de recevoir une poignée de peanuts en écailles avec deux ou trois Kiss, et quelques cennes noires pour la banque Unicef. Ou des bonbons de grand-maman, blancs rayés rouge à saveur de menthe. Bien sûr, tout ce qu'on avait envie de dire c'était « Garde-les donc tes bonbons d'marde », mais on se contentait de remercier lesdits donneurs de bonbons, pour ensuite les traiter de cheap une fois la porte refermée. Bref, on ne refusait rien, sauf les pommes avec des aiguilles ou des lames de rasoir à l'intérieur et les bonbons non-emballés. Mais encore... La plupart du temps, on acceptait tout sans broncher, sachant très bien que nos mères feraient le tri des bonbons dangereux. Si j'avais dit « J'aime pas ça moi la réglisse! » et crié « Ouaaach! » à la vue de n'importe quelle friandise, je pense que moi et mon petit costume de clown, on serait rentrés à la maison avec un sac vide. Appelez-moi psychorigide, mais je m'attends à un minimum de reconnaissance (un merci fait très bien la job) en échange de Caramilk, de Kit-Kat et de Nibs cerise. L'an prochain, j'achèterai un sac de tire Sainte-Catherine pour ceux qui oseront bouder mes bonbons de luxe.

Moi : « Quoi? T'aimes pas ça la tire Sainte-Catherine? Ben tu t'en serviras pour coller ce beau poster-là au-dessus de ton lit. »







lundi 21 octobre 2013

Pour le plaisir de tes yeux, Lectrice

Femme, je sens - ou devrais-je plutôt dire je sais - que tu vas m'envier. J'ai récemment fait le rêve é**tique ultime. Oui oui, un rêve exotique (dis-je avec un clin d'oeil signifiant : « on se comprend, mais ta grand-mère n'y voit que du feu »). Lorsque je l'ai raconté à Concubine, elle m'a dit que ça valait un billet de blogue, rien de moins.

L'autre nuit, j'ai rêvé que je couchais avec Fabio. Yes Madame. Ze Fabio.

« Yo girl! J'ai le cheveux longues, t'es lesbienne. Appelle-moi Fabienne. »

Je me trouvais dans une pièce dont le décor rappelait une jungle : hamacs, lianes, faux palmiers, tissu à imprimé léopard, etc. Juste du beau! J'ignore comment je m'étais retrouvée là, mais j'imagine que cette antre du mauvais goût devait appartenir à The Great Faby, mon amant magnifique. 

« Tire sur le bandana pour voir mon banana. »

Je ne vais pas te raconter mon rêve en détails, parce qu'il faut bien se garder une p'tite gêne et parce que sincèrement, j'en ai oublié des bouts. Mais ce que je peux te dire par contre, c'est qu'il était bien smatte Fabio! En plus d'être bel homme et d'avoir du style, comme en témoignent les photos jointes à ce Fabulous billet (Ooooooh! La pognes-tu?)

« Le trou dans mon chemise? C'est pas les mites. C'est mon amante en délire. Grrrr! »

Celle-ci, je la veux agrandie en format poster pour ma chambre. 

« Hey girl! J'ai mis mon bel suit en cuirette. Es-tu prêt à t'envoyer dans l'air? »

À partir de mon récit palpitant et de ces belles photos, tu pourras maintenant te créer ta propre fantaisie avec Fabio. Ne me remercie pas.

Bonne nuit, beaux rêves.

jeudi 20 juin 2013

Arachnophobes, s'abstenir

Il m'arrive parfois d'avoir ce que j'appelle des « hallucinations post-cauchemar ». Je me réveille en sursaut et dans la pénombre, je crois voir des choses qui ne sont pas vraiment là. Ou plutôt, qui ne sont vraiment pas là. Comme la fois où j'ai cru qu'un guerrier masaï se tenait à côté de mon lit, ou que j'ai pris une ceinture pour un serpent. J'aimerais mieux voir des petits chatons ou des cornets de crème glacée, mais malheureusement, mes visions sont toujours stressantes, pour ne pas dire carrément horrifiantes.

Ce matin, lorsque j'ai ouvert les yeux un peu avant 5 h, j'ai cru apercevoir ceci sur le cadre de fenêtre de la chambre à coucher. Good morning sunshine!

La grosse araignée seulement, pas les centaines de bébés. Mais « mon » araignée avait environ cette taille.

L'araignée géante s'est ensuite déplacée (oui oui!) vers le coin du plafond tout près du lit. C'est à ce moment que j'ai réveillé Concubine en pointant l'araignée imaginaire, la peur m'empêchant de m'exprimer dans un langage intelligible. D'ailleurs, si on m'avait filmée, j'aurais probablement eu l'air de Ti-Coune dans Le temps d'une paix. Concubine a regardé en direction de mon index tendu et m'a assuré qu'il n'y avait rien. (À noter que Concubine n'avait pas ses lunettes. Quelle source fiable!) J'ai donc articulé un faible « Y'a rien?? » puis je me suis recouchée sur le dos, le coeur battant et les yeux ronds comme des 25 cennes. Il m'a fallu encore un moment pour réaliser que tout ça n'était qu'un mauvais rêve. Sorry Concubine. 

Je ne sais pas si c'est à cause des bébés araignées sur la photo, mais je n'arrête pas de me gratter la tête depuis que j'ai commencé à rédiger ce billet. Hum. Soit c'est psychologique, soit l'araignée géante est venue en catimini pondre des petits oeufs sur ma tête pendant mon sommeil.

Misère. J'arrive à m'écoeurer moi-même. Faut le faire.

Bon appétit quand même!

mercredi 29 mai 2013

Mon précieux téléphone

Lors d'un récent passage dans ma ville natale, j'ai fait l'acquisition d'un magnifique téléphone à cadran, que voici.

Je suis allée à Sherbrooke avec la DeLorean de Marty McFly.

En l'achetant, je m'imaginais déjà le sortir de ma sacoche et le poser sur la table dans un café du Mile-End. J'aurais pu parler pendant des heures à mes amis imaginaires et faire l'envie de tous les hipsters du voisinage. Mais puisque ce téléphone est à peu près aussi lourd d'un bébé de 6 mois et qu'il ne me viendrait jamais à l'idée de trimballer un bébé dans ma sacoche, j'ai ramené mon beau téléphone vintage à la maison et je l'ai placé à côté du fauteuil dans mon bureau. La bonne nouvelle, c'est qu'il fonctionne encore très bien. Tellement bien que la première fois qu'il a sonné, j'ai failli faire un arrêt cardiaque.

DRIIIIIING-DRIIIIIIING!!!!!

Cibole.

Même en réglant le volume au minimum, j'ai continué à sursauter à chaque sonnerie pendant au moins trois semaines. Tu as du mal à te lever le matin lecteur? Achète-toi un téléphone à cadran, pose-le sur ta table de chevet et demande à un lève-tôt de t'appeler. Tu ne seras plus jamais en retard au travail. Par contre, si tu es en couple, tu devras peut-être considérer l'idée de faire chambre à part. Ou l'idée du célibat.

La première fois que je l'ai utilisé, j'ai eu l'impression d'être la protagoniste d'un film se déroulant à la fin des années 1800.
Ma mère : « Oui? »
Moi : « Allô maman? »
Ma mère : « Allô! »
Moi : « Je t'appelle avec mon téléphone à cadran! M'entends-tu bien?! »
(dis-je presque en criant)
Ma mère : « Oui oui, je t'entends bien. »
Moi : « Bon parfaaa', je vous laissions là-dessus, j'allions traire mes vaches pis couper du bois pour chauffer l'poêle, bye ma mére! »
Clic.

Le téléphone à cadran n'est pas pour les gens pressés ou les paresseux. Sur cette merveille de la technologie des années 70, il n'y a pas de speed dial, juste un slow dial qui exige ceci :
1- connaître par coeur le numéro de téléphone que l'on désire appeler
2- avoir un index musclé et assez de temps devant soi pour composer les 9 chiffres d'un interurbain (1.8.......1.9.........5.....6......Zzzzzzzzzzzzzzz)

Le téléphone à cadran est aussi le tank des téléphones. Si jamais un voleur pénétrait chez moi, je n'aurais qu'à lui sacrer le téléphone par la tête pour l'assommer ben raide. Et ce serait sans doute plus rapide et efficace que de composer 9........1.1. sur le cadran. De toute façon, même après avoir knocké le voleur, mon téléphone-tank serait sans doute encore fonctionnel et j'aurais tout mon temps pour appeler la police. Et commander du Au Coq.

Mine de rien, le iPhone a de la compétition!


jeudi 23 mai 2013

Her strange addiction

La très sérieuse chaîne TLC regorge d'émissions toutes plus *fascinantes* les unes que les autres. My strange addiction est sans doute celle qui remporte la palme du freak show, ex-aequo avec Here comes Honey Boo-boo. Dans My strange addiction, les sujets ont tous une dépendance embarrassante qui relève sans doute plus de la maladie mentale que de la marginalité. La madame qui mange du sable, la femme qui lèche son chat et celle qui se nourrit exclusivement de patates frites ne sont que quelques exemples parmi tant d'autres.

Nous avons récemment découvert que Mohamed Aline (nom fictif), la bête husky-germanique de Concubine, pourrait aisément faire l'objet d'un épisode de My strange addiction. Après sa période serviettes sanitaires (qui fut brève), Mohamed Aline mange maintenant des mouchoirs. Usagés. Mioum-mioum.

Hier soir, alors que j'allais ranger mon ordinateur portable dans mon bureau, il n'a fallu que 30 secondes à Mohamed Aline pour se jeter sur les trois mouchoirs que j'avais laissés trainer dans le salon (dans le but de les jeter à la poubelle par la suite, of course). Prise sur le fait, elle est retournée se coucher sur son coussin, mine de rien, en se fiant probablement sur le fait que je suis une fille de lettres et que par conséquent, je ne dois pas savoir compter. J'ai ramassé les deux mouchoirs restants et me suis ruée sur la bête-mangeuse-de-kleenex en lui ordonnant de cracher celui qu'elle avait dans la gueule. Elle a laissé tomber son précieux mouchoir, non sans en avoir pris une petite bouchée au préalable.

Il suffit maintenant que nous ayons le dos tourné pour que Mohamed Aline aille plonger son museau dans les poubelles. Concubine étant aux prise avec les allergies saisonnières, sa poubelle de bureau doit constituer, aux yeux de son chien, un buffet all you can eat. La bête semble particulièrement apprécier les mouchoirs deux épaisseurs de la marque Sélection, mais ne démontre aucun intérêt pour les Puffs avec lotion. Elle est un peu comme un amateur de vins, version kleenex.

« Les mouchoirs deux épaisseurs de Sélection présentent une agréable texture en bouche. Ils laissent sur la langue un léger mais savoureux goût de poussière qui les distingue des autres marques. »

J'envoie sa candidature à TLC dès aujourd'hui.

mercredi 22 mai 2013

Excès de politesse

Je me suis rendue dans ma ville natale en autobus voyageur ce week-end, puisque, comme je l'ai déjà raconté ici, je n'ai pas de permis de conduire. Je compte d'ailleurs remédier à ce problème dans un avenir (plus ou moins) rapproché, ce qui constitue sans doute une excellente nouvelle pour ma mère, et un véritable cauchemar pour les automobilistes en général. Bref. J'ai donc pris l'autobus vendredi en fin de journée, et comme je suis toujours extrêmement *chanceuse* lorsque je prends le transport en commun, une mère et sa petite fille d'environ 3 ans sont venues s'asseoir juste en avant de moi. Mamans de ce monde, attendez au moins de connaître la suite de l'histoire avant de me classer dans la même catégorie que la belle-mère d'Aurore l'enfant martyre. Je n'avais RIEN contre le fait d'être assise derrière une petite fille un peu chigneuse qui insistait pour s'asseoir sur le même banc que maman. C'est après le départ que ça s'est gâté.

Alors que j'étais plongée dans la lecture d'un roman particulièrement peu passionnant, la petite fille, que j'appellerai Fanfreluche pour les besoins de ce billet, buvait goulûment un biberon de lait (ou de yogourt liquide, je ne saurai jamais). Je dois préciser que Fanfreluche était assise face à sa maman et que l'espace entre les deux sièges me permettait de la voir parfaitement. Environ 30 minutes après notre départ du terminus, j'ai entendu un bruit peu ragoûtant qui m'a forcée à lever la tête. Fanfreluche régurgitait tout son lait/yogourt dans une doudou rose pâle en me regardant fixement. Et je ne parle pas d'un petit filet de renvoyou. Je parle d'un flot de liquide blanc épais et granuleux qui jaillissait sans discontinuer de la petite bouche de Fanfreluche. Évidemment, une personne normale aurait détourné le regard. Mais je n'ai pu m'empêcher de regarder Fanfreluche tandis qu'elle laissait s'échapper un véritable torrent de vomi dans la doudou que sa mère tenait à proximité de son doux visage. Au bout de quelques minutes (qui m'ont semblé des heures), Fanfreluche a finalement cessé de régurgiter, reprenant son biberon comme si de rien n'était. Menoum. J'ai donc poursuivi ma lecture jusqu'à ce que je remarque l'odeur : une odeur aigre de yogourt expiré depuis disons, 4 ans. En me penchant légèrement, j'ai pu apercevoir la doudou pleine de renvoyou abandonnée sur le siège devant le mien.

Encore là, une personne normale aurait simplement pris ses affaires et serait allée s'asseoir quelques bancs plus loin. Mais, pour une raison que seul mon psychiatre connait, je suis restée à la même place pendant tout le reste du trajet, dans les relents de vomi surette. Je pense que je craignais avant tout d'insulter la mère, et que celle-ci perçoive mon changement de place comme un message passif-agressif du genre : « Ouache! Vous auriez dû faire du pouce, ça ne se fait pas de vomir dans un autobus. Sacre-moi la doudou par la fenêtre pis ça presse! » Vous me direz qu'en réalité, la mère ne se serait sûrement pas formalisée de la chose et que mon changement de siège serait probablement passé inaperçu. Et vous avez raison. Je paye parfois cher mon incapacité à me comporter comme le commun des mortels.

Message aux parents d'enfants en bas âge : si vous vous assoyez devant ou derrière moi dans l'autobus voyageur avec votre bambin, un 2 litres de YOP et un sandwich aux oeufs, ne le prenez pas personnel si je me lève pour aller m'asseoir au premier rang avec les gens de l'âge d'or. Merci de votre compréhension.

mercredi 15 mai 2013

Histoire de plaque

Mon dentiste m'a finalement convaincue de me faire faire une plaque occlusale. Qu'est-ce qu'une plaque occlusale? C'est un espèce de dentier pas de dents qu'il faut mettre le soir avant d'aller au lit lorsqu'on a, comme moi, un problème d'occlusion.

Bonne nuit mère-grand.

Je l'ai essayée pour la première fois vendredi dernier. Dire qu'il est désagréable de porter une plaque occlusale est un euphémisme. J'ai d'ailleurs compris immédiatement après l'avoir insérée dans ma bouche que j'allais devoir songer à rédiger mon testament. En effet, les chances que je m'étouffe avec ma salive en dormant viennent augmenter d'environ 100 %. La bonne nouvelle, c'est que je mourrai sans me mordre la langue. C'est ce qu'on appelle de l'argent bien investi.

Bref, j'ai quand même fini par m'endormir, sur le dos, bouche entrouverte, en me disant que je devais offrir un spectacle d'une beauté saisissante. Parce qu'en plus de compliquer la déglutition et de me donner l'impression que je bave autant qu'un bébé de 4 mois, ma plaque occlusale me donne l'air de Rocky Balboa. It's sexy time, baby! Heureusement, la myopie de Concubine fait qu'elle n'y voit pas grand chose dans le noir. Merci mon doux Jésus.

Samedi soir, après avoir regardé le film d'horreur Mama, j'ai songé à quel point il serait HI-LA-RANT d'aller dans la salle de bain en catimini, de mettre ma plaque, puis de revenir au salon et de me pencher sur Concubine en criant Mamaaaaaaarrrrghhhhh!!!! Ou encore de mettre ma plaque dans le verre d'eau que Concubine garde toujours à côté du lit. Malheureusement pour toi lecteur, je n'ai mis aucun de ces plans diaboliques à exécution. Entre avoir du plaisir ET détruire mon couple, ou agir comme une personne de mon âge et le préserver, je choisis la seconde option. 

Mais si tu veux jouer un bon tour à ta mère ou à ton petit frère, je te la prête sans hésiter.

mercredi 8 mai 2013

Un autre post à propos du café

L'autre soir, en regardant le téléjournal français sur TV5 avec Concubine (parce que TVA, c'est trop mainstream pour nous, beautiful people du Platôôôô) nous sommes tombées sur un reportage ventant les bienfaits du café sur la santé. Je ne me souviens plus des bienfaits en question (parce que je crois plus ou moins à cette théorie), mais j'avoue que la dose quotidienne de café recommandée par nos cousins français de France m'a laissée pantoite. En effet, le reportage s'est conclu sur la phrase suivante : « ...si on limite sa consommation à 5 ou 6 espressos par jour. »

WHAT ZE FUCK?! Qui boit plus de 6 espressos par jour? Et la reporter d'ajouter que « 5 ou 6 espressos par jour, c'est bon pour la santé... sans cigarette évidemment ». Merci pour la précision chose bine!

Personnellement, à 5 espressos par jour, je repeindrais l'appartement au complet, j'irais faire des longueurs dans la piscine olympique, je lirais les trois tomes d'Autant en emporte le vent et j'écrirais un roman de 300 pages sans ponctuation. Et je ferais probablement semblant de jouer de la guitare avec une raquette de badminton en écoutant la trame sonore de Flashdance.

À plus de 6 espressos, soit j'ai une défaillance cardiaque, soit ma tête explose. Entre nous, ce serait vraiment plate que ma tête explose juste après que j'aie fini de repeindre l'appartement en Blanc naturel 501/511 ou en Oeuf de tortue 6107-11. 

D'ailleurs...Vu sur le site de Sico.


Qui dit rouge dit vie trop d'espressos.

Je dois avouer que je suis moi-même étonnée de la tournure de ce post.


mercredi 10 avril 2013

Who's the boss?

Cette semaine est la première semaine de ma nouvelle vie de pigiste.

« NO YOU'RE NOT. C'EST MOÉ. » - Petite pastèque

Je me suis loué un bureau question de conserver une routine de travailleuse et de ne pas sombrer dans la spirale infernale « linge mou+zapping+crottes au fromage ». (Par contre, je réalise que je ne suis pas totalement à l'abri ici. Une boîte de chocolat a récemment fait son apparition à la réception. Les Caramilk format géant sont seulement 2 piasses, mautadine. I'm doomed! Mais au moins, les profits des ventes vont à la Fondation d'aide aux handicapés, alors je peux me déculpabiliser en me disant que je me bourre la face pour une bonne cause.) 

Ça me fait quand même bizarre de me dire que je suis maintenant ma propre patronne.
- « Est-ce que je peux partir du bureau à 14 h aujourd'hui? »
- « Oui. »
- « Est-ce que j'ai le temps d'aller faire mon épicerie avant de commencer cette job-là? »
- « Oui. »
- « Hon schnoutte, il pleut. Pas le goût de sortir. Est-ce que je peux travailler de la maison? »
- « Oui. »
- « Est-ce que je peux avoir trois semaines de vacances payées cet été? »
- « Des vacances payées? LOL, ma p'tite poupoune. »
Parce qu'être pigiste, ça veut aussi dire ne plus avoir de belle paye déposée dans son compte comme par magie à toutes les deux semaines. C'est la partie moins 'fun'. Heureusement, ça n'a pas l'air de stresser Concubine. Il y a juste Monsieur Minoune qui ne s'est pas montré très empathique quand je lui ai dit que je devrais peut-être couper dans son budget de bébelles et d'herbe à chat. 

« Trouve-toi une job à temps plein. Pis ça presse. »

Je suis peut-être la boss, mais je suis aussi une esclave (sort of).

mercredi 27 février 2013

Février : tu t'en sors?

Hier encore, je me disais :
- « Oh wow, ça sent le printemps! Je porte mes bottes de caillout'chou, la vie est belle! »
- « Hein! On est le 26 février et je n'ai même pas encore garroché mon imprimante contre le mur! »
- « C'est bientôt l'été, wouhouhou!!! »
Je n'ai eu qu'à regarder dehors cet après-midi pour réaliser que « ce n'était qu'un rêêêêveuuuuhhh!!! » (comme dans la chanson écrite par maman Dion).

L'année dernière, je t'avais donné de précieux conseils pour passer à travers le mois de février et ainsi préserver ton équilibre mental et émotionnel (mais SURTOUT mental) jusqu'au mois de mars. Je te conseille donc de relire ce post et de mettre en pratique mes fabulous conseils dès aujourd'hui, et ce jusqu'à ce que tu puisses sortir en jupe, sans bas de nylon. Homme, ça vaut aussi pour toi.

J'en profite d'ailleurs pour ajouter à cette liste un conseil ESSENTIEL. (Tellement essentiel tu me diras, que j'ai oublié de l'inclure l'an dernier. Ben oui.)

Voici donc :

Manger du Nutella*
Ne viens pas me dire que ton chocolat noir à 85 % de cacao te fait voir des étoiles et te remonte superbement le moral quand tout ce dont tu as envie, c'est de t'enfermer dans ton ancienne chambre chez tes parents et de tresser les crinières de tes petites pouliches. Ce qu'il te faut Femme (ou Homme) en ces temps difficiles, c'est du Nutella. Et même le dicton me donne raison : « Une cuiller de Nutella par jour éloigne le docteur pour toujours »

Fait vécu : j'ai appris à la mi-février que je serais bientôt chômeuse, à moins bien sûr, de me trouver un emploi à temps plein d'ici le 5 avril. « Por que? », me demanderas-tu lecteur espagnol. La réponse se résume en un mot : restructuration. Et qu'ai-je fait après avoir appris et digéré la nouvelle? En allant faire l'épicerie (ou « la picerie », pour citer Concubine) je me suis acheté... un pot de Nutella. Yes Madame. J'en mange une cuiller par jour et j'essaie d'éviter le double dip, bien que je ne partage le pot avec PERSONNE.

Mon Nutellaaaaaarrghhhh! Pas touche.

Je vais peut-être prendre un peu de gras sur la foufoune, mais au moins, je ne céderai pas à l'angoisse. En tous cas, je l'espère.

On s'en reparlera dans un mois!

*En passant, ceci n'est pas une publicité pour Ferrero. 







mardi 29 janvier 2013

Ma revanche sera terrible

Concubine a souvent « une chanson dans la tête » qu'elle tente de partager afin de l'exorciser. La plupart du temps, la conversation va comme suit :
Concubine : « J'ai une chanson dans' tête. Veux-tu savoir c'est quoi? »
Moi : « Non merci! »
Concubine : « Vraiment, t'es sûre? »
Moi : « Certaine certaine. »
Mais ce matin, avant de partir au travail, Concubine a décidé de m'entraîner dans son cauchemar sans me laisser le choix.
Concubine : « J'ai une chanson dans' tête... »
Moi : « ... »
Concubine : « C'est Highway to hell. »
Moi : « CIBOLE! »
(Je dois préciser que pour moi, AC/DC est le summum de la torture auditive, ex-aequo avec Rush, le son de mon réveil-matin et le crissement des ongles sur un tableau.)
Concubine : « Bonne journée! »

Heille, merci!

Je me suis donc mise en quête d'une nouvelle chanson pour me débarrasser d'Highway to hell. Après un moment et sans raison apparente (the brain works in mysterious ways), je me suis mise à fredonner cette chanson. Écoute ça Concubine, tu vas tripper ben raide! Promis, juré, pis un p'tit peu craché.

mercredi 23 janvier 2013

Ce n'est pas la Sibérie (ni Oymyakon)

En commençant ta lecture, tu te diras sûrement : « Oooooonnnn, un post sur la vague de froid. Comme c'est original ». Sorry! Mais puisque je marche pour aller travailler, je trouve que c'est un sujet digne d'intérêt (c'est-à-dire qui m'intéresse moi).

Quand je suis sortie de chez nous ce matin, j'ai regretté le temps où ma mère me faisait mettre une salopette, une tuque et un capuchon, puis qu'elle m'enroulait un foulard (ou une crémone, pour reprendre l'expression de ma grand-mère) tout autour de la tête de sorte à ce que j'aie l'air du petit Randy dans A Christmas Story.

Habillé comme ça, pas question de te pencher pour ramasser un 25 cenne.

Je suis donc partie en pensant que j'allais geler raide et en songeant que j'aurais peut-être dû mettre Monsieur Minoune autour de mon cou comme une crémone (ou sur ma tête comme un chatpeau, pour faire un mauvais jeu de mots auquel même Guy Mongrain n'aurait probablement jamais pensé.) Quand arrivée au coin de ma rue, j'ai senti que mes poils de nez devenaient crunchy à cause du froid, je me suis dit que je pourrais peut-être me payer le gros luxe de prendre l'autobus. Ce que j'ai fait.

Mais saviez-vous qu'il y a quelque part un groupe d'irréductibles Russes qui nous trouveraient pas mal feufis s'ils nous entendaient nous plaindre de notre -30 et des poussières? Concubine m'a envoyé un court (mais oh combien fascinant!) article sur le village d'Oymyakon en Russie, le village le plus frette au monde. La température moyenne en hiver est de -50 C et peut atteindre -71.2 C. Et ai-je mentionné que les toilettes sont souvent dehors? (J'imagine Homme que tu te demandes déjà si ton pipi gèlerait instantanément en sortant de ta zoune. Pour le savoir, tu devras te rendre au fin fond de la Russie mon ami!) Bref, s'ils étaient à Montréal, les habitants d'Oymyakon seraient probablement en gougounes en train de boire une sangria sur une terrasse.

Alors les amigos, qui m'accompagne à la piscine à vagues ce soir?

lundi 21 janvier 2013

Moi aussi, je fais du yoga

Comme je le mentionnais dans mon dernier post, je me suis inscrite à un cours de yoga. Un cours « accessible » (dans le sens que je n'ai pas l'impression d'être une patate pilée qui aurait atterri par hasard au milieu d'un groupe de contorsionnistes) et assez relax (en 1 h 30, j'ai à peine sué du d'sous d'bras). Je dois admettre que j'avais quand même quelques appréhensions, suite à une expérience passée traumatisante. J'ai donc demandé à ma prof si j'allais devoir me tenir sur la tête, question légitime de la part d'une fille qui n'a jamais été capable de faire une culbute par en-avant de peur de mourir le cou cassé. Prof : « Non, on fait pas ça ici. » OUF! Merci bébé Jésus. Je ne vais pas mourir icitte à soir, c'est déjà ça. Reste que j'étais quand même un peu (pas mal) stressée à l'idée de ne pas être capable de suivre, et donc de m'humilier publiquement. Car je partais dans l'idée que j'étais à peu près aussi flexible qu'une barre de fer. Heureusement, mon amie Petite perruche était là pour me rassurer. Allongée à côté de moi, elle a chuchoté :
Petite perruche : « Détends-toi, respire... »
Moi : « J'ai mis un g-string pour pas qu'on voit la démarcation de mes bobettes dans mes pantalons de yoga. J'espère que ce sera pas trop inconfortable. »
Petite perruche : « Ah toi... »
Moi : « Est-ce que tu gardes tes bas? Il me semble qu'il faut être nu pieds quand on fait du yoga. »
J'abrège la retranscription de notre conversation, mais je dois avouer que mes préoccupations étaient nombreuses, tant sur le plan physique, émotionnel que vestimentaire.

Mais finalement, j'ai fait ce soir-là plusieurs découvertes :
1) Je suis incapable de trouver mon sacrum sans assistance
2) Je suis capable de me retenir d'hurler et de faire un genre de danse amérindienne quand j'ai une crampe dans le pied
3) Je suis flexible. En tous cas, plus que je le pensais.
Une position exigeait que, couché sur le dos, on lève une jambe en la maintenant en l'air assez longtemps, puis qu'on la ramène doucement de l'autre côté en « ouvrant » les hanches, et qu'on la baisse jusqu'à une hauteur confortable ou jusqu'au sol si on s'en sentait capable. À mon grand étonnement, j'ai pu poser mon pied droit par terre sans difficulté. Idem avec le pied gauche, sauf que cette fois, en baissant ma jambe, j'envahissais l'espace de Petite perruche qui se trouvait tout près de moi. Je lui ai presque kické un sein avec mon pied, ce qui aurait pu être une expérience vraiment étrange si cela s'était produit dans un autre contexte.

Après 1 h 30 de douce torture, nous avons eu droit à quelques minutes de relaxation pendant lesquelles j'ai songé à la souffrance qui m'attendait le lendemain. Et finalement (oh surprise!), le lendemain n'a pas été si pénible after all. Je me suis bien sûr dépêchée de m'en vanter à qui voulait bien l'entendre. Parce que je me suis inscrite au yoga non seulement pour être en meilleure forme et plus détendue, mais aussi parce que ça fait de la belle petite conversation devant la machine à café au bureau. Bref, j'ai hâte à mon prochain cours, maintenant que je sais qu'on ne me demandera pas de me passer une jambe en arrière de la tête.

That's all folks!


samedi 12 janvier 2013

La zombie du web

Allô blogue!

J'écris « allô blogue » parce qu'après environ 3 mois d'absence (l'équivalent de 12 ans dans la vraie vie), « mes » lecteurs ont bien évidemment déserté. Il ne reste que les internautes égarés, c'est-à-dire ceux qui en tapant « Claude Poirier », « combat de hamsters* » ou « beaux orteils de femme* » dans Google (ou gou-gueule, prononcé à la française de France) ont atterri ici malgré eux. D'ailleurs, je veux que tu saches, fétichiste des orteils, que tu seras toujours le ou la bienvenu(e). 

Je n'ai pas écrit grand chose ces derniers mois, à part des listes d'épicerie, des chèques (oui oui, des chèques ; je vis encore en 1978) et le blogue de mon chat (plogue), ze most fabulooouuusss cat in ze world. Ah, et j'ai écrit à la job aussi parce que tsé, je suis payée pour.

Trust me, I'm a copywriter.

Je n'ai pris aucune résolution pour 2013, parce que j'ai déjà du mal à me discipliner pour des choses aussi simples que m'épiler les jambes ou faire le ménage de mon tiroir de bureau (je réalise que tu m'imagines maintenant poilue et bordélique, ce qui n'est pas le cas). Malgré mon manque de volonté, je m'étais quand même plus ou moins promis de faire renaître mon blogue de ses cendres virtuelles (wow, poésie!) Je me promets donc maintenant de passer moins de temps à regarder des vidéos de chats qui sautent en parachute et plus de temps à écrire des niaiseries ici (icitte). J'ai aussi décidé de m'inscrire à un cours de yoga avec mon amie Petite perruche et je prédis déjà que le yoga sera une source intarissable d'anecdotes. Comme la fois où j'ai pris un cours de yoga ashtanga super dur à suivre et que le gars devant moi a lâché un prrrrrrrooouuuutttt pendant que ma tête était environ à la hauteur de son derrière. Quand tu suis un cours de yoga pour la première fois de ta vie et que tu te fais péter dans' face tout en suant du sang par les yeux, ça te laisse pas une immense impression de zénitude. Mais je crois que ce sera différent cette fois-ci.

Je t'en reparle après mon premier cours lecteur. Stay tuned!

*Vu pour vrai de vrai dans les statistiques de ce blogue.